15 août 2015

FALBLABLA A L’AFRICA FASHION WEEK LONDON 2015 (I)

Londres 2015. Un de mes plus vieux rêves allait se réaliser. Deux fées pour l’exaucer : Aïcha (de la chaîne YouTube « Black Hair Velvet » ) et la branche britannique de la marque capillaire Motions Hair UK, qui avait savamment concocté la magie de mon expérience londonienne; un weekend pour découvrir les différentes facettes d’une véritable Fashion Week et des rencontres inoubliables.
Dès le départ, j’ai pris le parti de préserver le mystère de l’événement. Fidèle à ma politique de toujours, je me suis bien gardée de poser des questions, ignorant ainsi que non seulement, j’assisterais aux défilés en VIP, évitant les interminables files précédant chaque show, mais aussi que j’aurais accès aux coulisses et pourrais évoluer dans l’envers du décor. Les bonnes surprises se sont donc enchaînées une à une et c’est avec beaucoup de délectation et un  enthousiasme comme toujours impossible à dissimuler que j’ai pris des pages de notes et au moins 1 GO de photos.
Je suis donc  prête à tout vous raconter (ou presque).
Vous venez avec moi ?
 

London is calling
D’abord, il a fallu prendre un train, un avion et le Gatwick Express. Cette dernière étape est l’occasion pour moi de faire la connaissance d’une dame tout de wax vêtue et d’une affabilité compensant opportunément mon incorrigible timidité. Elle va me conduire sur les lieux en prime: la salle d’exposition Olympia, à Kensington, en plein cœur de Londres. Elle se dit aussi impatiente que moi, mais l’expérience aidant et le flegme étant la norme en cette contrée, elle  sait bien juguler son empressement. Elle brosse un descriptif rapide mais fidèle de l’événement, auquel elle a déjà assisté, étanchant en partie ma curiosité. A mon tour, j’évoque à ce vétéran de l’AFWL et Motions , et le blog. Elle promet de venir me voir sur le stand de la marque. La journée commence bien.
Arrivée sur les lieux je suis accueillie par une élégante silhouette jaune safran, dos nu et col haut en wax.  Je rencontre enfin Aïcha ; comme une impression de traverser l’écran et en même temps des échanges naturels d’emblée. Aïcha me présente Becky (Shand) et Traci, les représentantes de la marque Motions au Royaume-Uni. L’ambiance est conviviale. Mais les préoccupations de greluche prennent vite le dessus. « Je ne suis pas très Fashion Week, là », disait le texto envoyé à Aïcha depuis le Gatwick Express. Il faut y remédier au plus vite. Le temps de monter dans le bureau réservé à Motions ( notre vestiaire / loge / salon de thé / salle à manger / point-recharge-téléphone), de sélectionner une tenue en wax et la Fashion Week, ma Fashion Week, peut enfin commencer.
 
 
Décor et personnages
L’Africa Fashion Week London c’est aussi un salon. Des marques triées sur le volet ont été invitées à venir exposer leurs créations. Le wax y est décliné à l’envi : des coupons de tissu pour l’amatrice de DIY cohabitent avec toutes sortes de vêtements taillés dans des étoffes « exotiques » et des accessoires en tous genres (tote bags, headbands, bijoux, et mêmes lunettes de soleil, sacs en cuir travaillé à l’africaine, petits carnets mignons…). De quoi se faire plaisir et faire plaisir.  Tant et si bien que la modeuse adepte de wax en a le tournis, ne sachant à quel stand se vouer.

En attendant, je fais plus ample connaissance avec la team Black Hair Velvet. Un récent « Sisters’ tag » sur YouTube nous l’avait fait comprendre : Adia et Diabou forment  avec Aïcha une fine équipe haute en couleurs, dont l’humour et la bienveillance ont indéniablement contribué à la réussite de ce weekend.
Je vous invite d’ailleurs à visiter la chaîne YouTube de Diabou, et si vous êtes Parisienne, à essayer la nouvelle application d’Adia, Ma Coquetterie.
 

Backstage
"Euh... T'es sûre..?" 
A peine le temps d’engloutir mon plat de riz au saumon (glamour, j'en conviens...) et les choses sérieuses allaient commencer. Aïcha m’annonce que nous sommes autorisées à nous rendre en coulisses. Un panneau assez explicite indique pourtant que l’entrée est interdite, même au staff. Seuls les mannequins et les créateurs sont autorisés à y pénétrer. Je suis la silhouette espiègle d’Aïcha et, sur le pointe de mes talons de huit (eh oui, Fashion Week, je vous dis…), me glisse furtivement dans le sérail, là où toute la magie du défilé s'opère.
Quatre mains pour une tête. Avec les produits Motions, on ne plaisante pas...

Partout, de longues jambes croisées élégamment, des peignoirs girly noués gracieusement, du pinceau, de la brosse, de la laque (Motions , bien évidemment) :  les mannequins s’occupent ou se font chouchouter en attendant que le show commence. Des portants trépignent dans le fond. Le rêve de la greluche prend vie: une déclinaison presqu'infinie de pièces taillées sur mesure et marquées du nom de leur propriétaire du jour en haut , tandis qu’en bas, un arc-en-ciel d’escarpins vertigineux sagement rangés se dessine.

Portant Le Ekhaya: une de mes collections préférées.

 
Et puis soudain, un attroupement de mannequins se forme autour d’un homme au charisme solaire, qui semble faire la classe à des disciples attentifs et admiratifs et laisserait tout enseignant rêveur. L’homme en question, Sola Oyebade, est le Creative Director des défilés. Il donne ses instructions avec la bienveillance et la fermeté du maître passionné.


De son discours marqué de rires et d’applaudissements, je retiens qu’une fois maquillé et vêtu, le mannequin n’est pas autorisé à s’asseoir.
Pas facile, la vie de gravure de mode…
Je les observe, ces mannequins, dont la joie de vivre donne à ces coulisses quelque peu austères des airs de cour de récré très animée. Téléphones en main, talons aux pieds (sur lesquels on se meut comme on respire, alors que le show n’a pas encore commencé) et sourires systématiques, elles affichent un professionnalisme édifiant.
 Cette charmante jeune femme prépare un doctorat de sciences. Greluche, mais pas que...
Un appareil braqué sur leurs délicieuses frimousses et ces demoiselles prennent instantanément la pose, même en pleine conversation, même assaillies par les coups de pinceaux ou de brosse experts d’une maquilleuse ou d’une coiffeuse zélée, même lorsque l’objectif est braqué sur le Creative Director et qu’elles se retrouvent captives d'un cliché inopiné. J’admire cet état de préparation constant. Certainement un de mes meilleurs souvenirs.
Le plus adorable des mannequins posant derrière Sola Oyabede, qui donne ses dernières instructions.
 
La fille la plus stylée du défilé, dont le regard vous donnerait presque envie de baisser les yeux et qui me rappelle le mannequin français Blivy.
 
 
On demande à deux mannequins de poser. Une autre fille les rejoint, puis deux, puis trois. Très vite une photo de groupe est improvisée et les téléphones pleuvent dans mes mains. « Fais m’en une pour snapchat aussi, darling ». Une connivence improvisée s’instaure, ponctuée d’éclats de rire et de « honey ». On se dit qu’on est bien à la Fashion Week cette fois-ci, comme si on en avait jamais douté. Reste plus qu’à voir ce que ces filles qui se seront rendues si attachantes en quelques minutes ont à offrir sur le podium.
On les regarderait défiler en se remémorant ces instants volés en coulisses.

Un dernier regard sur le line-up des mannequins, cliché ultime de l’avant-défilé et on s’en retourne vers le stand Motions, emplies de la satisfaction de savoir ce que tous ignorent.


 
Le Motions nouveau
La marque a pris un nouveau cap et elle veut que ça se sache. Packaging doré, ligne pour les naturelles, l’équipe a organisé un concours à l’issue duquel la gagnante, qui aura soumis sa photo sur Instagram au préalable, remportera un makeover (panier de produits, mise en beauté par Fashion Fair, coiffure bien sûr et tenue et accessoires offerts par des marques invitées). Une excellente initiative à saluer, tout comme la mise en beauté impeccable des mannequins, dont les crêtes sculpturales serviront parfaitement les créations inspirées que nous allons contempler dans quelques instants. Sur le stand, les selfie-sticks pullulent, les cartes s’échangent et les éclats de rire rythment l’attente impatiente des premiers shows. La team Motions a su mettre à l’aise les visiteurs de passage. Et je vous parle d'ailleurs des produits que la marque m’a offerts ici.
Source compte Instagram +MotionsHair 

Un bref retour au bureau pour recharger nos téléphones (rituel immuable du weekend) et débriefer cette première partie de journée s’impose. J’ai rarement l’occasion de laisser libre cours à mes caprices de greluche en société : retouche coiffure, rouge à lèvres, selfies, conversations à bâton rompu sur les dernières tendances capillaires et même sur les dernières saisons de nos émissions préférées.
C’est naturel, sans chichi. J’apprécie cette spontanéité et cette simplicité rafraîchissantes.  
 
 
 
 Que le show commence !

Mais 18h30 sonne déjà. L’heure du défilé, l’entrée tant attendue dans le vif du sujet. Arrivées en retard, nous sommes tout de même placées au deuxième rang. Les derniers réglages sont en cours et sans crier gare, les marques se succèdent les unes après les autres, avec la précision du métronome : une petite vingtaine de modèles lancés par un premier mannequin plein d’entrain ; des pièces clés qui soulèvent un émoi plus ou moins contrôlé dans les rangs de spectateurs dont les sièges grincent régulièrement au gré des rythmes africains proposés par une bande-son savamment confectionnée par l’illustratrice sonore du défilé ; un final variant selon l’inspiration du créateur, qui une fois les mannequins sagement rangés, se faufile timidement sur le podium, sous les acclamations chaleureuses d’un public conquis.
Conquise, je l’étais aussi. Et je vous en parle d'ailleurs très vite dans un autre article.
Source: Innocente Messy Online
 
Clap de fin pour la première journée.
Il est temps pour nous de découvrir le spacieux appartement du quartier de Kensignton & Chelsea (oui, Notting Hill, tout ça...), loué pour nous par Motions et d’entamer la deuxième partie de la soirée.
 
 
 
The show must go on...
Qu'importait la fatigue, la deuxième journée fut une répétition d’autant mieux rôdée de la première : les défilés rythmaient nos va-et-vient, que ponctuaient des interactions faciles avec les uns et les autres, le networking 2.0, les consultations frénétiques des différents réseaux sociaux kaléidoscopant  les lumières froides des smartphones, les flashs et les éclats de rire complétant cette illustration fidèle de ce qu’évoque les mots « Fashion Week » au profane.

Des looks plus pointus que la veille paradaient, à la faveur du weekend. On ne savait où donner de la tête. Mention spéciale à la Zambienne Odette Steele ainsi qu'aux blogueuses René Daniella et Fro Girl Ginny entre autres.
Odette Steele, fière Zambienne au look inédit.

 René Daniella et Fro Girl Ginny en pleine conversation au stand Motions.
 "Can I take a picture of you, please? "
 
 La vraie star du podium
Au cours du dernier défilé, la page Instagram de Motions Hair UK et les confirmations de Diabou m'apprirent que Laila, de la chaîne Fusion of Cultures, était sur le stand Motions. J’allais donc la rencontrer quelques minutes plus tard. La boucle était bouclée. Un dernier défilé et la soirée pouvait évoluer doucement vers sa suite logique et naturelle…

 Source: Compte Instagram +FusionofCultures 

 
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Deux journées à huit centimètres du sol, trois défilés, deux de mes YouTubeuses préférées et une expérience exhaustive de ce qu’est une véritable Fashion Week… ce weekend fut, à n’en point douter, la meilleure façon de découvrir Londres.

C’est donc riche de ces souvenirs inoubliables, de cette expérience des plus instructives et de ces admirables démonstrations de professionnalisme, que je réitère mes remerciements à Aïcha ainsi qu’à la team Motions UK pour cette belle entrée en matière…
 
 
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Les photos ne m'appartenant pas ont été sourcées.
Toutes les photos non sourcées ont été prises par mes soins.
 
 
 

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